Punk rock sadhana

L'importance de la pratique quotidienne

March 09, 202516 min read

L'importance de la pratique quotidienne

Comment j'ai remplacé mes dépendances destructrices par une révolution quotidienne

Les projecteurs brûlants, les amplis qui crachent 150db, les corps qui se fracassent dans le ‘pit’ ... et moi, au centre de ce chaos organisé, marionnette frénétique aux fils invisibles tirés par ma fidèle compagne de tournée: la "moto-narine".

Trente ans de ma vie résumés en trois accords et des lignes blanches tracées sur des surfaces douteuses dans des toilettes encore plus douteuses, de Montréal à Berlin, en passant par des trous perdus des USA dont je ne me souviens même plus du nom.

L'ironie, c'est que je pensais être l'incarnation même de la liberté , alors que j'étais devenu l'esclave le plus docile que ma dépendance aurait pu rêver.

La musique était censée être mon exutoire, ma révolution personnelle contre un monde que je trouvais ben trop stérile et ennuyant .

Quelle magnifique ironie que j'aie fini par suivre le chemin le plus prévisible du rock'n'roll: celui de l'autodestruction méthodique, appliquée avec la constance du beat box de Metal Urbain .

J'étais devenu un cliché ambulant, et le pire, c'est que je le savais.

Ma famille? Des silhouettes floues dans le rétroviseur, que je regardais avec un mélange de regret et de soulagement narcotique. Mes relations? Des connexions superficielles avec d'autres âmes perdues qui, comme moi, confondaient l'intensité avec la profondeur.

Et spiritualité? Laissez-moi rire.

Ma puissance supérieure était logée dans des petits sacs ziplocs, et mes prières ressemblaient plus à des négociations désespérées avec mon dealer qu'à une élévation de l'âme.

Et puis un jour, dans une librairie obscure de Montréal où j'étais entré uniquement pour me réchauffer entre deux bars, un livre sur le bouddhisme m'est littéralement tombé dessus. ‘‘Dharma Punx’’ de Noah Levine

Je dis "littéralement" parce qu'il m'est réellement tombé sur la tête depuis une étagère branlante – comme quoi l'univers n'est pas toujours subtil dans ses interventions. J'ai ramassé ce livre , prêt à le remettre à sa place avec agacement, quand une page ouverte a capté mon regard: elle parlait de la sadhana, cette pratique spirituelle quotidienne.

Ma première pensée? "Encore des conneries new age pour bobos en quête de sens." Mais quelque chose dans ces pages m'a retenu. Peut-être était-ce l'idée que la discipline – ce concept que j'avais toujours rejeté avec mon attitude rebelle – pouvait paradoxalement être la clé d'une véritable liberté. Ou peut-être que j'étais simplement au bout du rouleau, prêt à essayer n'importe quoi pour ne pas finir comme tant d'autres musiciens que j'avais vu tomber.

Pis en plus, Noah Levine vient de la scène punk rock Californienne. L’Univers est pas distrait .

C'est ainsi qu'en 2014 , après avoir passé ma vie à hurler contre le système sur des scènes enfumées, je me suis retrouvé assis en silence sur un coussin de méditation, luttant contre mes démons intérieurs avec pour seules armes ma respiration et ma détermination vacillante. Le punk le plus hardcore de ma carrière? Ce n'était pas de fracasser mon drum sur scène, mais de me lever chaque matin pour faire face à moi-même, sobre et vulnérable, dans mon miroir .(pas un mirroir de moto narine, là! )

J’ai ensuite parlé de ce livre a un ami qui fréquente un temple boudhiste dans Verdun et m’a invité à venir à une session de méditation de groupe .

Je me suis retrouvé assis en silence sur un coussin de méditation, luttant contre mes pensées et obsessions avec pour seules armes ma respiration et ma détermination vacillante.

Je me suis mis à lire de plus en plus sur le sujet et j’ai continué à aller aux différentes pratiques au centre de Verdun pour me rendre compte que je commençais à m’apprivoiser.

Laissez-moi donc vous raconter comment un accro à la "moto-narine" et autres substances festives, a trouvé son salut non pas dans une cure de désintox,(qui aurait été bonne aussi ) mais dans une pratique millénaire venue des montagnes de l’Inde et du Tibet. C'est l'histoire de ma renaissance à travers la sadhana, et peut-être, qui sait, pourrait-elle éclairer votre propre chemin vers la libération. C’est ce que je te souhaite .

La Routine Sacrée, ou Comment Remplacer la "Moto-Narine" par le Souffle de Vie

Quand je parle de sadhana, je parle pas d'un concept vague ou d'une belle théorie spirituelle pour impressionner les filles dans les cafés véganes du Plateau. Non, je parle d'une série de pratiques concrètes, d'un "bootcamp" quotidien pour l'esprit aussi rigoureux que les répétitions de mon ancien band avant une tournée au Canada. Laissez-moi vous expliquer comment ça marche concrètement, et comment ça m’a aidé, pour vrai .

La Sadhana - Une Pratique Spirituelle

1. Le Rendez-Vous Matinal –Réveil radical à 5h du Matin

Première règle de la sadhana selon moi: l'heure c'est l'heure. Pas question de se pointer en retard comme à un show au Traxide . La sadhana commence idéalement pendant les "heures amrita" – cette période magique entre 4h et 7h du matin quand tout le monde dort encore et que l'énergie est particulièrement propice à la pratique.

Pour un nocturne comme moi, habitué à commencer ma journée quand les autres finissaient leur quart de travail, ce fut un choc culturel. Je me souviens encore de mon premier réveil à 5h, les yeux collés, le corps aussi raide qu'un snowboard de janvier.

Mais j'insiste: cette discipline du lever est déjà une victoire en soi, un premier acte de rébellion contre nos tendances autodestructrices. "Le comment tu commences ta journée détermine le comment tu vas la vivre," que je me répète souvent. Dur à avaler au début , mais impossible à réfuter après quelques semaines de pratique.

2. La Purification – Ça ne Sent Plus la Bière et la Smoke

Avant même de commencer les pratiques formelles, je me prépare avec des rituels de purification. Pas besoin d'aller se tremper dans le fleuve en plein mois de février – on parle de gestes simples mais symboliquement puissants. Se rincer le visage à l'eau froide (c’était excellent pour les lendemains de veille -ce l’est encore plus maintenant ). Se brosser la langue (pour éliminer les toxines mais aussi, métaphoriquement, pour purifier notre parole). Se moucher (ce que j'appelle "nettoyer les portes de la conscience" – et qui prend un tout autre sens quand on a abusé de la "moto-narine" pendant des décennies). Ces petits gestes peuvent sembler niaiseux mais ils créent une frontière claire entre le sommeil et l'éveil, entre l'ancienne vie et la nouvelle pratique.

3. L'Espace Sacré – Pas Besoin d'un Ashram de Luxe

J'insiste sur l'importance de créer un espace dédié à la pratique. Pas besoin d'une pièce entière – mon premier "temple" était un coin de mon 6½ , entre ma pile de vinyles et mon drumkit. Un tapis, un coussin, peut-être une chandelle , quelques objets significatifs. L'important est que cet espace devienne une ancre, un rappel visuel que ici, maintenant, je fais quelque chose de différent. Je ne suis plus le gars défoncé qui se démène sur scène pour oublier son mal-être. Je suis un guerrier spirituel qui affronte ses démons les yeux ouverts. Je suggère d'y placer des objets inspirants – pour moi, c'était une statuette de Boudha, une photo d’un maitre réalisé et ironiquement, ma première chip de sobriété.

Du kitsch spirituel? Peut-être.

Efficace? Absolument.

4. Le Souffle de Vie – Le Pranayama Pour Punks

Le cœur battant de la sadhana selon moi est le pranayama – ces techniques de respiration qui semblent simplistes au premier abord mais qui sont en réalité plus puissantes que n'importe quelle substance que j'ai pu inhaler.

Commençons par la base: la respiration longue et profonde. Inspirer lentement en comptant jusqu'à 5, retenir 5 secondes , expirer en comptant jusqu'à 5 ou plus.

Simple? Oui.

Facile? Absolument pas

(Surtout avec mon cerveau d’ADHD)

Puis vient le "Souffle de Feu" (Kapalabhati) – ces expirations rapides et forcées par le nez qui ressemblent étrangement aux reniflements post-ligne de coke, mais avec des effets diamétralement opposés.

Au lieu de détruire les muqueuses nasales et les neurones, cette technique purifie, énergise, et – selon moi – aide à brûler les samskara (ces empreintes karmiques de nos actions passées). Ma technique préférée, celle qui m'a sauvé lors des moments d'envie intense, est la respiration alternée (Nadi Shodhana). On bouche une narine, on inspire par l'autre, on change, on expire... C'est comme si on rééquilibrait les deux hémisphères de ce cerveau que j'avais si méthodiquement déséquilibré pendant 30 ans.

La première fois que j'ai tenté le souffle de feu, j'ai failli hyperventiler et j'ai éclaté d'un rire nerveux. "C'est ça ton truc magique ? J'ai l'air d'un orignal en rut!" Mais après quelques semaines, cette pratique m'offrait un high naturel – un high clair, stable, sans descente brutale.

5. Le Mouvement Sacré – Le Mosh Pit Méditatif

Le yoga (surtout le Kriya Yoga) est central dans mon approche, et pour cause. Moi-même étant un ancien addict, je comprends que nos corps portent la mémoire de nos traumatismes et de nos dépendances. (Our issues are in our tissues !)

Certaines postures (asanas) sont comme des clés qui ouvrent ces serrures émotionnelles rouillées. Pour un gars comme moi, habitué à l'intensité frénétique des shows punk rock , la lenteur de ces exercises était un supplice. Tenir une posture pendant cinq respirations? Impossible! Mon corps vibrait d'impatience. Mais c'était précisément le but – affronter cette impatience, cette agitation, cette incapacité à rester présent.

Ma première tentative d'équilibre sur une jambe s'est soldée par une chute digne des cascades des Trois Stooges. "Normal," m'a dit mon intructeur "ton équilibre intérieur est aussi stable que la politique québécoise." Pourtant, progressivement, ces mouvements sont devenus ma nouvelle danse, mon nouveau mosh pit – mais un où je ne me blessais plus, où je construisais au lieu de détruire.

(Ma posture préférée ? Savasana. AKA Le cadavre .)

6. La Méditation – Le Silence Après le Bruit

Pour moi, la méditation n'est pas une option dans la sadhana – c'est son cœur même. Après avoir préparé le corps et le souffle, vient le moment de s'asseoir et... ne rien faire.

Conceptuellement simple.

Pratiquement? Un cauchemar pour un hyperactif comme moi.

"Assois-toi et observe ton souffle pendant 11 minutes," qu’on suggère aux débutants. Onze minutes!

J'ai éclaté de rire. J'avais passé des nuits entières à jouer et faire le party sans pause, j'avais conduit 12 heures d'affilée pour arriver à temps à un show, et voilà que 11 minutes de silence me paraissaient impossibles.

On propose plusieurs techniques:

  • La méditation focalisée sur le souffle

  • La récitation silencieuse de mantras

  • Le balayage corporel

  • La méditation de pleine conscience

J'ai commencé avec le mantra le plus simple, : "Sat Nam" (Vérité est mon identité). Chaque inspiration: "Sat". Chaque expiration: "Nam". Un rythme simple, comme une basse qui soutient une mélodie complexe. Les premiers jours, mon esprit était bruyant, chaotique, rempli de pensées éparpillées. Je te rassure: c'est normal.

L'objectif n'est pas d'arrêter de penser (impossible) mais de cesser de s'identifier à ses pensées. "Tu n'es pas tes pensées," que je me dis sans cesse . "T’es celui qui les observe." Cette distinction a été ma première vraie révélation spirituelle, plus puissante qu'un trip de mush dans le Mont-Royal. J'étais pas cette voix critique constante dans ma tête. Je pouvais l'observer, comme on observe la circulation sur Sainte-Catherine sans se crisser dedans .

7. La Contemplation et l'Intention – La Feuille de Route

Ma sadhana se termine toujours par un moment de contemplation et d'intention. Pas des vœux pieux genre "aujourd'hui je vais être gentil," mais des engagements concrets envers soi-même et les autres. Je suggère de se poser des questions comme:

  • Comment puis-je servir aujourd'hui?

  • Quelle qualité je veux cultiver?

  • Comment je vais réagir face aux défis?

J'écrivais mes intentions dans un vieux carnet ou j’écrivais mes dettes de moto-narine. La transition était symbolique – même support, contenu radicalement différent.

Cette pratique d'intention consciente est ce qui transforme la sadhana d'une simple séance d'exercice matinale en un véritable outil de transformation.

C'est le moment où l'on décide consciemment quel genre de personne on veut être pour ces prochaines 24 heures.

8. La Constance – Le Vrai Hardcore

J'insiste sur un point crucial: la constance prime sur l'intensité. Mieux vaut 15 minutes de sadhana tous les jours qu'une retraite intensive une fois par an. Cette régularité était mon plus grand défi. Moi qui avais vécu dans l'inconstance totale, dormant tantôt à Montréal, tantôt à Vancouver, tantôt dans la van de tournée, je devais maintenant créer une routine plus stable qu'un drummer qui ‘wave’.

"Les premiers 40 jours sont critiques,"

C'est le temps nécessaire pour que la pratique s'inscrive dans le corps et l'esprit, pour qu'elle devienne aussi naturelle que de se brosser les dents. Mon premier cycle de 40 jours a été une montagne russe émotionnelle comparable à un sevrage. Certains matins, je me levais plein d'enthousiasme. D'autres, je traînais mon corps sur le tapis comme un condamné à la chaise électrique.

Mais j'ai tenu bon, inspiré par cette phrase que je me répétais (et que je dis encore ): "La discipline c'est se souvenir de ce que l'on veut."

9. L'Évolution – Un Punk Rock Spirituel

Le génie de cette approche, c'est sa flexibilité. La sadhana n'est pas figée – elle évolue avec nous. Ce qui commence comme 15 minutes de pratique peut progressivement s'étendre à une heure ou plus. Ce qui débute comme une simple respiration consciente peut s'épanouir en une pratique complexe intégrant mantras, mudras (gestes symboliques des mains), et visualisations.

Après six mois de pratique régulière, ma sadhana ne ressemblait plus du tout à celle du début. C’était devenu plus profond, plus nuancé, plus personnel aussi. J'avais incorporé des éléments du bouddhisme du Kundalini et du Bahkti yoga qui résonnaient avec moi, adapté certaines postures à mon vieux corps au dos fragile, créé mes propres rituels qui avaient un sens pour mon parcours unique. Ce que je fais et adapte encore à ce jour.

J’encourage cette personnalisation: "La meilleure sadhana est celle que tu vas vraiment faire."

10. La Sangha – Le Nouveau Band

Un dernier élément crucial de la sadhana selon moi: la communauté.

Je recommande fortement de trouver une "sangha" – un groupe de personnes qui partagent ce chemin spirituel. Pour un loup solitaire comme moi, habitué à régler mes problèmes avec une bouteille plutôt qu'une conversation, c'était peut-être le plus difficile.

Mais j'insiste: la guérison se fait en connexion, pas en isolation.

"L'addiction prospère dans l'isolement,".

"Le rétablissement fleurit dans la communauté."

J'ai fini par trouver un petit groupe de méditation dans le Mile End – un mélange improbable d'anciens addicts, de professionnels stressés et de chercheurs spirituels. Nous nous réunissions chaque semaine durant les after hours d'un studio de yoga . Rien à voir avec mes anciens bands, et pourtant, cette nouvelle "formation" m'apportait une satisfaction plus profonde que tous les applaudissements…

Conclusion: La Sadhana Comme Nouvelle Addiction

Le génie de la sadhana telle que je la présente, c'est qu'elle remplace progressivement l'addiction destructrice par une "addiction" constructive. La même discipline obsessionnelle que je mettais autrefois à me procurer ma dose, je la mets maintenant à me lever tôt pour pratiquer. Comme me l'a dit un jour un vieux prof de kundalini yoga avec un accent mêlant l'Inde et Chicoutimi: "Tu ne perds pas une dépendance, tu la transforme. L'énergie est la même, juste la direction change." C'est peut-être ça, le secret ultime: nous restons fondamentalement les mêmes êtres passionnés, intenses, extrêmes parfois. Mais au lieu de diriger cette intensité vers notre destruction, nous la canalisons vers notre renaissance.

Ça fais tu du sens ?

APPEL À L'ACTION:

AKA: On Se Pars tu Une Sangha?

J’ai une idée Si t'es tanné de te battre seul contre tes démons, si t'as envie de découvrir ce que cette pratique millénaire peut faire pour toi, ou si t'es juste curieux de voir à quoi ressemble un punk qui médite, j'ai une proposition pour toi. Je suis en train de mettre sur pied un groupe de sadhana ici même sur internet . Pas un de ces trucs guindés où faut être un gymnaste avec un corps de danseur. Non, un vrai groupe terre-à-terre, accueillant, sans jugement, où on peut être aussi croche dans nos postures que dans nos parcours de vie.

Qu'est-ce que ça va donner concrètement?

  • Des rencontres hebdomadaires (à l'heure normale pour les humains, pas à 5h du matin, j'suis pas sadique)

  • Un mélange de pranayama (techniques de respiration), mouvement simple et méditation

  • Zéro expérience requise – juste une ouverture d'esprit et la volonté d'essayer

  • Un espace sans jugement où tu peux être exactement qui t'es

  • Une communauté qui comprend que le chemin est pas toujours droit

Pourquoi en groupe plutôt que tout seul dans ton salon?

Parce que j'ai raison: la force du collectif est incomparable. Quand t'as pas envie de te lever, de respirer, de faire face à tes peurs, c'est le groupe qui te porte. C'est comme dans un band – tout seul t'es peut-être bon, mais ensemble on devient quelque chose de plus grand. J'ai compris à la dure que c'est dans la connexion qu'on guérit vraiment. Pas dans l'isolement, pas dans la honte.

Et crois-moi, y'a quelque chose de magique qui se passe quand un groupe respire ensemble, médite ensemble, transforme ensemble.

Alors si t'es intéressé, si t'as cette petite voix intérieure qui te dit "pourquoi pas?", fais-moi signe. Envoie un message, un courriel, un pigeon voyageur, peu importe. On va commencer doucement, on va y aller à notre rythme, mais on va y aller ensemble. Parce que franchement, si un vieux drummer défoncé comme moi a pu trouver son salut dans la sadhana, imagine ce que ça pourrait faire pour toi.

Ça te tente tu ?

Si oui, Clique ICI

(Si assez de gens sont intéressés , je vais organiser ça en mode vidéo ou on pourra se connecter facilement tous ensemble )

Vous serez étonnés des résultats…

Et le plus ironique dans tout ça? Ce vieux punk antisystème que j'étais se retrouve maintenant à suivre une discipline millénaire avec plus de dévotion qu'il n'en a jamais eu pour quoi que ce soit. Comme quoi la vie réserve des twists plus surprenants qu'un roman de Patrick Sénécal.

La sadhana selon moi n'est pas une solution miracle – c'est un chemin. Un chemin exigeant, parfois frustrant, souvent révélateur, mais qui, jour après jour, respiration après respiration, nous ramène à cette vérité essentielle que j'avais oubliée au fond des bars sombres aux odeurs de Labbat 50: nous sommes beaucoup plus que nos dépendances, nos erreurs, nos limites. Nous sommes des êtres infinis, temporairement convaincus de notre finitude.

Et ça, même pour un vieux punk cynique comme moi, c'est une révélation qui vaut tous les highs du monde.

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