Le courage de l'acceptation

L'acceptation

March 16, 202518 min read

L'Acceptation

Imagine la scène: deux ans de sobriété et me voilà, les poings serrés sous la table d'un bar où je retrouve mes vieux chums.

Jordan, déjà bien défoncé, qui rit de moi en racontant pour la millième fois mes niaiseries de l'époque devant tout le monde. "Hé, vous vous souvenez quand Franck s'est réveillé en bobettes au pied du Mont Royal ?" Dans ma tête, c'était comme un riff de Brutal truth - chaotique, bruyant, prêt à exploser.

Et puis... BOUM! Un déclic. Et si je... acceptais juste ce moment exactement tel qu'il est? Comme quand tu entends ce bout parfait dans une chanson qui te donne des frissons. La tension a quitté mon corps. J'ai respiré profondément. Et dans cet instant d'acceptation sincère, je me suis senti plus libre que pendant des mois à "combattre" pour ma sobriété.

C'est ça, le paradoxe de l'acceptation qui a tout changé pour moi - et qui pourrait tout changer pour toi aussi .

L'Acceptation selon les AA: Le Plus Grand Hit des 12 Étapes

Avant d'aller plus loin, faut que je te parle de cette révélation que j'ai eue en découvrant comment les Alcooliques Anonymes abordent l'acceptation. Tu connais le "Gros Livre" des AA? Il contient ce passage légendaire que les anciens se passent comme un album rare:

"L'acceptation est la réponse à tous mes problèmes aujourd'hui. Quand je suis perturbé, c'est parce que je trouve une personne, un lieu, une chose ou une situation – un aspect de ma vie – inacceptable pour moi, et je peux pas trouver la sérénité tant que j'accepte pas cette personne, ce lieu, cette chose ou cette situation comme étant exactement ce qui devrait être à ce moment précis."

Cette page 417 (dans la 4ème édition anglaise), c'est comme le "Blitzkrieg Bop " du rétablissement – un classique absolu qui a tout changé.

La Première Étape: Le Pilier ,l'Acceptation

Le truc cool avec les 12 étapes, c'est qu'elles commencent direct par l'acceptation.Y a pas plus vrai que ça : "Nous avons admis que nous étions impuissants devant l'alcool — que nous avions perdu la maîtrise de nos vies."

Sérieux, c'est révolutionnaire. Dans un monde qui te dit constamment "contrôle tout, maîtrise tout", les AA te disent "lâche prise, accepte que t'es dans marde." C'est brut, c'est vrai, c'est libérateur.

Exemple concret:

T'es assis dans ton appart un samedi soir, fixant ton téléphone. T'as envie d'appeler ton dealer. Tu te répètes depuis des semaines que tu peux "gérer" ta consommation. Mais ce soir, quelque chose change.

Tu regardes le chaos autour de toi – factures impayées, relations brisées,mensonges, promesses non tenues – et tout à coup, tu lâches prise. Tu admets enfin: "Ok,Je suis complètement impuissant face à cette addiction. Ma vie est devenue ingérable."

Ce moment d'acceptation brutale mais libératrice est le fondement de la Première Étape. Au lieu de continuer à te battre, tu poses les armes. Tu arrêtes de prétendre. Et paradoxalement, c'est en admettant ta défaite que tu commences enfin à gagner.

Pourquoi l'Acceptation Est le Riff Principal du Rétablissement

La plupart des gens se plantent complètement sur ce qu'est l'acceptation. Ils pensent que c'est de la résignation.

C’est pas ça du tout!

L'acceptation, c'est vivre pleinement le moment présent, en embrassant ce qui se passe sans chercher à contrôler les circonstances.

Tu dis simplement: "OK, c'est ce qui se passe maintenant", sans ajouter des histoires, des jugements ou exiger que la réalité soit différente.

Pourquoi c'est si puissant pour nous, les addicts en rétablissement?

  • L'acceptation brise le cycle infernal. L'addiction prospère dans un loop digne d'un mauvais remix: douleur → résistance → plus de douleur → automédication. Quand on accepte nos sentiments sans jugement, on coupe le son de cette esti de boucle.

  • L'acceptation révèle ce qu'on peut vraiment changer. Se battre contre la réalité, c'est comme jouer de la guitare avec des gants de boxe. C'est seulement en acceptant où nous sommes réellement qu'on peut voir le prochain pas à faire.

  • L'acceptation nous connecte au présent. Le rétablissement se passe maintenant — pas hier, pas demain. Comme dans un show live, c'est l'instant qui compte.

  • L'acceptation crée de l'espace pour la grâce. Quand on arrête de résister, on découvre souvent des trucs inattendus qui n'auraient jamais pu entrer dans nos poings serrés.

Exemple concret:

T'es poigné dans de le traffic , en retard pour une réunion importante. Tu sens la colère monter, tu tapes sur le volant, tu sacre contre les autres conducteurs, tu t'imagines perdre ton emploi, tout ton corps se crispe.

Puis tu te rappelles la page 417 du Gros Livre: "L'acceptation est la réponse à tous mes problèmes aujourd'hui."

Tu prends une grande respiration et te dis: "OK, je suis dans les bouchons. C'est la réalité en ce moment. Je ne peux pas changer cette circulation. Je peux seulement changer ma réaction. Ce retard n'est pas la fin du monde. Je vais appeler pour prévenir, et ça ira."

En quelques secondes, ton corps se détend. Tu allumes la radio. Tu souris même un peu. Le trafic n'a pas changé, mais ton expérience de celui-ci est complètement transformée.

S'accepter tel qu'on est: Notre plus beau défi quotidien

L'acceptation de soi, c'est pas s'aimer parfaitement ou se trouver génial tout le temps. C'est pas non plus se regarder dans le miroir en mode "je suis magnifique" comme dans une annonce de shampooing.

L'acceptation de soi, c'est plutôt comme écouter un album en entier – même les morceaux que t'aimes moins. C'est regarder toutes tes facettes, les belles comme les moins belles, et dire: "Ok, tout ça, c'est moi. Point."

Carl Jung a dit: "Je ne suis pas ce que j'ai fait. Je suis ce que je choisis de devenir." Cette distinction est FONDAMENTALE.

Accepter ce que tu as fait pendant ton addiction ne signifie pas que tu l'approuves ou que tu t'en fous – ça signifie que tu arrêtes de nier cette réalité pour pouvoir avancer.

Exemple concret:

Suite à un désaccord mineur, ton cerveau joue automatiquement ce vieux vinyle: "Tu vois, personne t'aime vraiment. Tu finiras seul comme toujours."

Pratiquant l'acceptation de soi, tu reconnais: "Ah, voilà mon vieux disque qui joue. J'accepte que cette pensée soit là, mais c’est pas la vérité."

Tu le remplaces consciemment par: "Les désaccords et chicanes sont normaux dans toute relation. Cette personne tient à moi, même quand on est pas d'accord. Je suis aimé et je mérite de l'être."

Pourquoi l'Acceptation de Soi Est Si Difficile dans le rétablissement …

En rétablissement, l'acceptation de soi est comme essayer de jouer du drum avec des doigts accablés d’arthrite :

  • Raison #1: La Gueule de Bois Morale. Tu te souviens de toutes les esti de niaiseries que t'as faites, et ton cerveau te dit: "T'es indigne d'amour, mon homme." C'est comme si ton cerveau avait un album de tes pires moments qu'il joue en boucle.

  • Raison #2: L'Identité en Reconstruction. Quand tu te définis plus par ta substance, tu te demandes "j’suis qui ?" C'est comme un band qui perd son chanteur principal –

Exemple concret:

Tu croises une personne que t’as blessée pendant tes jours d'addiction. La honte prends le dessus : "Je suis un monstre. Elle me pardonnera jamais. Je devrais juste disparaître."

Avec l'acceptation de soi, tu ressens: "Ok, j'ai fait des choses dont je suis pas fier quand j'étais sous l'emprise de l'addiction. J'accepte mon passé sans l'excuser. Aujourd'hui, je suis une personne différente qui travaille sur elle-même et cherche à réparer quand c'est possible."

La Prière de la Sérénité: Le méga hit de l'Acceptation

T'as déjà entendu cette prière que les AA récitent? C'est comme l'hymne secret du rétablissement:

"Mon Dieu*, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence."

C'est pas juste des mots qui sonnent bien. C'est une philosophie de vie concentrée en trois lignes! Comme un refrain parfait des Ramones. Simple, direct, mais qui change ta vie.

Quand je me sens submergé, quand je sens cette envie de tout contrôler qui revient (et on sait tous que c'est le début des emmerdes), je me répète ces mots.

Ça me recentre vite .

Le Blâme: Ce àRrefrain Toxique Qu'On Joue En Boucle

Ça c’est un truc que j'ai capté dans mes années de rétablissement: il existe une relation inversée entre l'acceptation et le blâme. Quand on manque d'acceptation, le blâme débarque comme un fan gelé raide sur la scène.

Le blâme, c'est comme cette toune que tu détestes mais que t’arrives pas à te sortir de la tête.

Il sert à:

  • Nous protéger temporairement des émotions désagréables comme la culpabilité ou la honte

  • Créer une illusion de contrôle dans le chaos, comme si tu tenais la table de mixage de ta vie

  • Simplifier des dynamiques complexes avec une pensée "noir et blanc" (un peu comme diviser le monde entre punk et pop commerciale, alors qu'on sait bien que c'est plus nuancé)

  • Fournir une cible pour nos émotions non traitées

Mais voici le truc crucial: que tu diriges le blâme vers toi-même ("Je suis juste un loser") ou vers l'extérieur ("C'est ta faute si j'ai rechuté"), le blâme bloque toujours la route vers la guérison authentique.

Exemple concret:

Ton ami vient de rechuter après six mois de sobriété. Tu penses: "Il est tellement faible. S'il m'avait écouté et était venu aux meetings comme je lui avais dit, ça serait jamais arrivé. C'est sa faute, j'ai perdu mon temps à l'aider."

Avec l'acceptation, tu ressentirais plutôt: "Je suis triste et déçu, mais l'addiction est une maladie complexe. Son parcours lui appartient. J'accepte que je peux pas contrôler son rétablissement, seulement soutenir et me concentrer sur le mien."

La différence? Dans le premier cas, tu restes coincé dans le blâme, ce qui crée distance et ressentiment. Dans le deuxième, tu reconnais la réalité telle qu'elle est, ce qui te permet de rester présent et compatissant tout en maintenant des limites saines.

De la Culture du Blâme à la Responsabilité: Un Changement d'Accord Majeur

Une révélation qui a transformé mon approche, c'est de comprendre la différence entre blâmer et prendre ses responsabilités:

  • Le blâme dit: "Tu m'as fait sentir comme ça." C'est jugeant, centré sur l'extérieur, et ça te retire tout pouvoir. C'est comme accuser le guitariste quand tu te fais mal dans le mosh pit.

  • La responsabilité dit: "Je ressens ça en réponse à ce qui s'est passé." C'est neutre, centré sur soi, et ça te donne du pouvoir. C'est comme reconnaître que c'est toi qui as choisi de sauter dans ce mosh pit.

Exemple concret:

Ta partenaire oublie ton anniversaire de sobriété.

  • Scénario Blâme: T’exploses: "Tu m'as fait sentir comme si tu te crissait de mon rétablissment T’es tellement égoïste, tu penses jamais à mes besoins!"

  • Scénario Responsabilité: Tu ressens de la déception et dis: "Je me sens triste et un peu invisible quand mon anniversaire de sobriété passe inaperçu. C'est une date importante pour moi, et j'aimerais ça qu'on la célèbre ensemble à l'avenir."

La différence? Le premier scénario accuse l'autre personne de "causer" tes émotions. Le second reconnaît tes sentiments comme ta responsabilité tout en communiquant clairement tes besoins.

Au lieu de dire: "Mon parrain m'a fait sentir nul", j'ai appris à dire: "Je me sens nul après ma conversation avec mon parrain — qu'est-ce que ça dit sur moi?"

Quand on prend la responsabilité de nos réponses émotionnelles plutôt que de blâmer les autres, on récupère notre pouvoir! On reconnaît que même si on peut pas contrôler les triggers externes, on peut totalement influencer nos réactions.

La Troisième Étape: Le Lâcher-Prise Ultime

Dans les 12 étapes, l'étape 3 pousse l'acceptation encore plus loin: "Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu* tel que nous Le concevions."

C'est intense, non? C'est comme stagediver dans la foule pendant un concert, confiant que des mains vont te rattraper. T’abandonnes le contrôle et tu fais confiance à quelque chose de plus grand que toi.

Au début, je trouvais ça flippant. Confier ma volonté? J'avais passé ma vie à essayer de tout contrôler! Mais j'ai réalisé que c'était exactement mon problème. Mon besoin de contrôle m'avait conduit droit à l'addiction.

Exemple concret:

T'es obsédé par une job que tu veux obtenir. T’as postulé, mais l'attente te rend fou. Tu vérifies tes emails toutes les cinq minutes. T’imagines mille scénarios. Tu dors plus.

Un matin, lors de ta méditation, tu décides de mettre en pratique la Troisième Étape. Tu dis à haute voix: "Je confie le résultat de cette candidature à ma Puissance Supérieure. Que Ta volonté soit faite, pas la mienne."

Tu visualises physiquement le fait de prendre ce souci et de le placer dans les mains de quelque chose de plus grand que toi. Tu ne renonces pas à ton désir, mais à ton besoin obsessionnel de contrôler le résultat.

Cette acceptation profonde crée un espace de paix. Peu importe ce qui arrivera, tu survivras. Et peut-être même que tu prospéreras d'une manière que tu ne peux pas encore imaginer.(Redis cette phrase à voix haute!)

La Méthode P.A.U.S.E.: Rendre l'Acceptation Pratique

L'acceptation n'est pas juste une belle idée pour hippies — c'est une pratique, comme apprendre un instrument. Voici une technique simple :

  • P - Pause: Arrête tout ce que tu fais. Arrête l'élan de ta réaction. Comme appuyer sur pause au milieu d'un morceau.

  • A - Accepte: Ce qui se passe maintenant. Nomme tes sentiments, sensations et pensées sans jugement. "OK, je suis en colère, je sens mon cœur qui bat fort."

  • U - Understand (Comprends): Que la résistance crée la souffrance. Remarque comment tu te bats contre la réalité.

  • S - Surrender (Abandonne-toi): À ce moment exactement tel qu'il est. Pas pour toujours — juste pour maintenant.

  • E - Expire: Et sens ton corps relâcher la tension avec chaque souffle.

Exemple concret:

T'es à un mariage. Quelqu'un te tend une coupe de champagne par habitude. Tu sens l'envie monter :

  • P - Pause: Tu t'arrêtes. Tu ne réagis pas immédiatement. Tu prends une respiration.

  • A - Accepte: "OK, cette envie est là. Je ressens une forte attirance. Mes mains tremblent un peu. C'est normal, c'est mon cerveau qui réagit à un ancien déclencheur."

  • U - Understand: "Si je résiste en me disant 'je ne devrais pas ressentir ça', ça va juste empirer. L'envie n'est qu'une sensation temporaire."

  • S - Surrender: "J'accepte cette envie exactement comme elle est, sans la juger ni la combattre. Elle est là, point."

  • E - Expire: Tu prends trois respirations profondes, sentant ton corps se détendre avec chaque expiration.

Puis tu dis simplement: "Non merci, je prendrais plutôt un Bubbly ,et tu passes à autre chose.

Détache-toi Sainement,

Un autre outil puissant pour passer du blâme à l'acceptation est la pratique du détachement sain.

Dans les cercles de rétablissement, on parle souvent de "se détacher avec amour" — créer un espace émotionnel entre nous et les situations qu'on peut pas contrôler.

Quand on se détache:

  • On reconnaît les autres comme des êtres humains complets qui font de leur mieux, même quand leur "mieux" est nocif

  • On arrête de prendre personnellement les comportements des autres

  • On gagne en clarté sur où s'arrêtent nos responsabilités et où commencent celles des autres

  • On interrompt le cycle de blâme qui nous garde souvent émotionnellement tout mêlés

Exemple concret:

Ton frère, toujours en addiction active, t'appelle à 2h du matin pour te demander de l'argent "pour payer son loyer". Par le passé, t’aurais soit:

  • Cédé et envoyé l'argent (puis t'en vouloir quand il l'utilise pour se droguer)

  • Refusé avec colère, lui faisant la morale sur sa vie

Avec le détachement sain, tu réponds: "Je t'aime, mais je ne peux pas t'envoyer d'argent. Je suis là si tu veux parler ou chercher de l'aide pour ton addiction, mais je financerais pas ta consommation. Bonne nuit."

Tu raccroches, respires profondément, et reconnais que tu peux pas sauver ton frère. Il doit trouver son propre chemin. Cette acceptation, même si douloureuse, est libératrice.

Se détacher, c'est pas s'en foutre — c'est s'en soucier d'une manière qui honore à la fois toi-même et les autres. C'est comme dire: "Je t'aime, mais je ne suis pas responsable de tes choix ou de tes émotions, et t'es pas responsable des miennes."

Comment Développer l'Acceptation de Soi: La Setlist Gagnante

  1. La Rééducation du Dialogue Interne

Imagine que tu parles à un ami en rétablissement qui a exactement les mêmes problèmes que toi. Tu lui dirais quoi? Probablement pas "T'es qu'une marde sans espoir", non? Applique la même compassion envers toi-même.

  • Exercice pratique: Chaque fois que tu te blâmes, écris ce que tu te dis. Puis réécris le message comme si tu parlais à ton meilleur ami.

  1. La Séparation entre Actes et Identité

"Tu as une maladie, tu n'es pas ta maladie."

  • Exercice pratique: Au lieu de dire "Je suis menteur", dis "J'ai menti quand j'étais sous l'emprise de l'addiction." Au lieu de "Je suis un raté", dis "J'ai connu des échecs, comme tout le monde."

  1. L'Inventaire Équilibré

Dans les 12 étapes, l'inventaire moral c'est pas juste une liste de défauts – c'est aussi reconnaître tes qualités.

  • Exercice pratique: Fais deux colonnes. Dans l'une, note les aspects de toi que tu trouves difficiles à accepter. Dans l'autre, note les qualités que tu possèdes (même si elles te semblent minuscules). Garde cet inventaire équilibré à portée de main.

Des Vieux Vinyles graffignés aux Nouveaux Morceaux

Beaucoup d'entre nous en rétablissement portent ce que j'appelle des "vieux vinyles graffignés" — des schémas de pensée négatifs gravés qui tournent automatiquement dans nos têtes. Ces disques contiennent souvent des messages de blâme: "C'est entièrement ta faute" ou "Tu scrappes toujours tout ".

Une partie de la culture de l'acceptation consiste à remplacer consciemment ces vieux vinyles par de nouvelles tounes qui reflètent la réalité avec plus de précision et de compassion.

Au lieu de "C'est entièrement ta faute", on pourrait dire: "Cette situation implique plusieurs facteurs, certains sous mon contrôle et d'autres non." Au lieu de "Tu fous toujours tout en l'air", on pourrait dire: "J'ai fait des gaffes et je peux en tirer des leçons."

La Onzième Étape: Le Jam Session Spirituel

L'Étape 11 des AA parle de "rechercher par la prière et la méditation à améliorer notre contact conscient avec Dieu*, tel que nous Le concevions, Lui demandant seulement de connaître Sa volonté à notre égard et de nous donner la force de l'exécuter."

C'est là que l'acceptation devient spirituelle. C'est comme cette sensation que tu as parfois pendant un concert parfait, quand la musique te transporte au-delà de toi-même. Tu te connectes à quelque chose de plus grand.

Dans ma pratique quotidienne, je m'installe tranquillement sur mon coussin de méditation chaque matin, comme si j'accordais ma guitare intérieure. Je demande à comprendre ce que je dois accepter aujourd'hui et la force d'agir là où je le peux.

Cette pratique méditative a transformé ma relation à l'acceptation - ce n'est plus quelque chose que je fais quand je suis coincé, ça devient un état d'être constant.

L'Acceptation de Soi: c’est PAS

Pour être clair, l'acceptation de soi, c'est PAS:

  • Une excuse pour continuer des comportements destructeurs

  • Une façon de nier la responsabilité de tes actes

  • Un sentiment permanent de bien-être (parfois, ça fait mal)

  • Un état final à atteindre (c'est un processus continu)

Tu sais ce que j'aime dans le punk rock? C'est pas toujours propre, c'est pas toujours parfait, mais c'est VRAI. Et c'est exactement ce qu'est l'acceptation de soi – pas une version Instagram-friendly de toi-même, mais la version authentique, avec toutes ses imperfections.

La Voie Courageuse

Soyons clairs: l'acceptation n'est pas passive. C'est un des actes les plus courageux du rétablissement.

L'acceptation ne signifie pas que tu approuves les comportements ou situations nocifs. Ça ne veut pas dire que tu restes dans des circonstances malsaines. Ça signifie simplement que tu arrêtes de te battre contre la réalité assez longtemps pour la voir clairement et y répondre avec sagesse.

Le rétablissement nous demande d'accepter de nombreuses vérités difficiles: notre impuissance face à l'addiction, les dommages que nous avons pu causer, le travail nécessaire pour guérir, et la nature continue du rétablissement lui-même.

Mais avec chaque acte d'acceptation, on libère de l'énergie qui était auparavant piégée dans la résistance et le blâme.

Cette énergie devient disponible pour la croissance, la connexion et le service — les vrais trésors d'une vie en rétablissement.

Aujourd'hui, je t'invite à expérimenter avec l'acceptation et la responsabilité.

Contre quoi dans ton parcours de rétablissement te bats-tu encore?

Qui ou quoi blâmes-tu encore?

Qu'est-ce qui pourrait changer si t’acceptais pleinement la réalité et prenais responsabilité pour ta réponse, juste pour cet instant ?

Ton rétablissement est comme ton album solo. Il aura des supers bons morceaux et d'autres moins réussis. Il y aura des fans et des critiques.

Mais c'est TON album, mon ami.

Et si tu peux l'accepter dans son intégralité – les bons comme les mauvais morceaux – alors là, tu commences vraiment à vivre.

Accepte-toi comme tu accepterais un concert live. Même avec quelques fausses notes, l'énergie et l'authenticité font que ça reste une expérience incroyable.

Souviens-toi, l'acceptation n'est pas la fin de ton voyage de rétablissement — c'est le début d'une nouvelle relation plus paisible avec toi-même et le monde qui t'entoure.

Le Nouveau Concept: "La Sainte Paix du Ti-cul Zen"

Tu vois, on est tous des ti-culs à quelque part, avec nos faiblesses et nos esti de défauts.

Mais c'est correct!

L'important, c'est d'apprendre à faire la paix avec ça. C'est ça, la "Sainte Paix du Ti-cul Zen": Accepter qu'on n'est pas parfait, qu'on va faire des erreurs, et qu'on va tomber.

Mais on se relève, on apprend, et on continue d'avancer, un pas à la fois. On se donne le droit d'être un ti-cul imparfait, mais un ti-cul qui essaie de faire de son mieux.

On lâches pas , on est tous ensemble là-dedans!

*L’Univers, Source,le Divin, La Nature, Conscience universelle, la Conscience de groupe , les Hautes Fréquences , ton chien , tes kids etc

 

 



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